Gengis Khan superstar !

Vendredi 14 juin 2019 – Il y a des personnages comme cela, élevés au rang de superstar ! L’Histoire, le cinéma et le sport nous en ont fourni des centaines. En Mongolie, ce n’est pas très compliqué de la trouver la super star ! Il n’y en a qu’une, et elle est partout ! Et notamment sur la place Sukhbaatar, le cœur d’Oulan Bator que nous visitons aujourd’hui. Sa monumentale statue garde l’entrée du palais gouvernemental.

La super star mongole, c’est Gengis Khan. Et cela n’a pourtant pas toujours été le cas. A l’époque communiste (la Mongolie était un pays « frère » de l’URSS), le kagan (grand chef), mort en 1227, ne possédait pas la moindre rue à son nom, la moindre statue de bronze à son effigie, et méritait à peine 3 lignes dans les manuels scolaires, qui plus est pour dénoncer son « impérialisme ».

Pourtant, au XIIIe siècle, les tribus mongoles de Gengis Khan ont constitué l’empire le plus vaste que le monde n’ait jamais connu. Venus des forêts de Sibérie, les ancêtres des Mongols se sont installés sur les hauts plateaux de la Mongolie actuelle. A cette époque, divisés en tribus, les Mongols sont un peuple de chasseurs, de pêcheurs et d’éleveurs. C’est Temüdjin, le futur Gengis Khan (« souverain universel » en mongol), né vers 1155, qui a fédéré ces tribus nomades. C’est aussi lui, à la tête d’une redoutable armée de cavaliers et d’archers qui a constitué l’empire mongol qui, à la fin du XIIIe siècle, s’étend de la Méditerranée au Pacifique, et de la Sibérie à l’Inde et à l’Indochine.

Le régime communiste s’est effondré avec la disparition de l’Union Soviétique et Gengis Khan a repris son rang, celui de superstar. Une monumentale statue équestre de Gengis Khan nous attend demain sur la route de Terelj, à une cinquantaine de kilomètres d’Oulan Bator. Rien d’anormal pour le héros national.

Entre ciel et steppe

Jeudi 13 juin 2019 – Nous quittons ce matin Oulan-Oudé pour les derniers kilomètres sur les routes de Bouriatie, jusqu’à la petite ville de Kiakhta et le poste frontière d’Altanbulag. Malgré un trafic relativement faible (que l’on pourrait qualifier même d’extrêmement fluide !), les formalités de passage de frontière nous occupent près de… 3 heures 40 ! Ici, ce n’est pas Schengen, c’est le moins que l’on puisse dire ! Nous y trouvons la bureaucratie dans toute sa splendeur, la vitesse des contrôles du côté russe comme du côté mongol dépendant du bon vouloir et de la bonne humeur des douaniers. Pas de chance aujourd’hui, ils n’avaient pas franchement envie de rigoler ! Il faut toujours être positif. Nous aurons pu ainsi mesurer la chance que nous avons de pouvoir circuler si librement dans notre petit espace européen. Les accords de Schengen ont quand même de bons côtés !

Nous voici donc en Mongolie, un des grands moments de ce voyage. Accompagnés désormais par le sympathique Orkhon, notre guide mongol monté à bord de l’autocar à la frontière, nous découvrons les premiers paysages de steppes, la carte postale du pays. Notre arrivée tardive à Oulan Bator n’est qu’une péripétie. Les paysages et la lumière de Mongolie nous ont déjà envoûtés !

Next steppe : Mongolia !

Mercredi 12 juin 2019 – Après l’étape tant attendue à Irkoutsk et l’excursion à Listvianka, nous reprenons notre itinéraire ce matin. Un des plus beaux parcours de notre voyage nous attend aujourd’hui, la route 258 que nous suivons jusqu’à Oulan Oudé, notre étape du jour, longeant le Baïkal sur près de 200 km !

L’occasion pour nous de profiter de magnifiques panoramas sur le lac et d’arrêts bucoliques en bord de route, où les riverains vendent notamment l’omoul fumé, le poisson endémique du lac. Pause bucolique aussi pour le déjeuner, un pique nique chez Dimitri, un vieil ami qui nous accueille pour chacune de nos croisières routières passant dans la région. L’occasion rêvée pour mettre les pieds dans les eaux mythiques du Baïkal. Ce n’est pas donné à tout le monde !

Cette journée est marquée aussi par l’entrée dans la République de Bouriatie, un avant goût de Mongolie. Les Bouriates sont une ethnie mongole. Ils partagent beaucoup de points communs avec leurs voisins, notamment l’élevage nomade et la yourte comme habitat traditionnel. Ils ont développé une culture propre et une version teintée de chamanisme et de bouddhisme tibétain. Oulan Oudé, la capitale bouriate est notre dernière étape avant la frontière mongole. Demain, nous attendent des paysages grandioses de steppes.