12 juin 2016 : Le Transsibérien (1061 km)

Nous sommes à 8345 km de Brest et avons parcouru un peu plus de la moitié de notre trajet Brest – Vladivostok. C’est à Krasnoyarsk que nous allons prendre le train pour rejoindre Irkoutsk.

Nous quittons notre hôtel à 2h du matin car le train part d’Irkoutsk à 03h05. Nous nous installons dans des compartiments très confortables et continuons notre nuit à bord du train.

Cette mythique ligne de Transsibérien relie Moscou à Vladivostok en 9289 km. La vitesse moyenne étant de 60 km/h, il faut 7 jours et 7 nuits pour couvrir cette distance. La ligne ferroviaire est électrifiée sur presque tout son parcours. Notre trajet Krasnoïarsk – Irkoutsk est d’environ 1100 km avec 8 arrêts dont la plupart durent 2-3 minutes. Nous traversons la taïga, des villages typiques de la Sibérie orientale composés de maisons en bois avec des fenêtres aux décors assez colorés, le paysage est assez varié alternant bois et forêt avec des plaines sibériennes. Nous faisons un arrêt de 25 minutes à la gare de la ville de Zima (ce qui veut dire en russe « hiver »).

Avant le repas de midi, nous avançons nos montres d’une heure. Nous avons maintenant 6 heures de différence avec la France !

Le train continue sur sa voie tantôt nous secouant, tantôt nous berçant… Nous arrivons à Irkoutsk dans la soirée.

11 juin 2016 : Krasnoyarsk

Dernière étape avant de prendre le Transsibérien :  la ville Krasnoïarsk. Elle est construite sur les rives de l’Ienisseï, le fleuve qui trace une magnifique ligne bleue de 4000 km  du sud au nord de la Sibérie. Jolie ville, pas trop défigurée par les années communistes, même s’il n’en reste plus que des traces.

L’une des visites étonnantes de la journée est l’excursion au parc naturel des Stolby («piliers» en russe) classé par l’Unesco en mars 2007, un phénomène naturel unique au monde.  Cette réserve héberge 550 espèces de plantes, 85 espèces de mammifères, 150 espèces d’oiseaux et 22 espèces de poissons. Ici, tout un chacun vient contempler un phénomène naturel unique, des roches de syénite pouvant atteindre 104 m de hauteur. Nous empruntons un funiculaire pour atteindre le sommet. Un magnifique panorama s’ouvre  sur le parc et les rochers qui semblent surgir de nulle part à travers les bois.  La plupart d’entre eux portent un nom :  «l’Ancien», «Plumes», «l’Arc du lion», etc. Ils renvoient à leur formes inhabituelles qui, dès leur découverte et leur étude, ont laissé le champ libre à des associations d’idées fantasques. C’est précisément à cet endroit qu’a été créée l’une des principales écoles d’escalade et d’alpinisme de Russie. Les plus courageux ont marché pendant 2 heures et ont fait environ 12 km (aller-retour) pour attendre le premier rocher !

10 juin 2016 : Kemerovo, Krasnoyarsk (530 km)

Départ matinal de Kemerovo vers Krasnoïarsk. La forêt de bouleaux et de conifères remplit le paysage sans toutefois être oppressante.

Nous nous arrêtons pour le déjeuner à Bogotol, un petit village situé juste au milieu de notre trajet. Les gens sont très sympathiques, hospitaliers et la nourriture excellente.

Les routes varient du médiocre au passable avec quelques passages honorables.

En soirée nous arrivons à Krasnoïarsk, située sur le fleuve Ienisseï, l’un des plus longs de Russie (4093 km). Nous avons perdu encore une heure, on est à 5 heures de décalage avec la France.