Partager la publication "Omsk, Michel Strogoff et Ivan Ogareff"
Mardi 4 juin 2019 – Nous sommes à Omsk pour toute la journée, un moment de découvertes et de détente avant la longue étape qui nous attend demain pour rejoindre Novossibirsk.
Omsk, dont le nom nous replonge naturellement dans les aventures de Michel Strogoff. Né à Omsk par la grâce de Jules Verne (d’un père chasseur d’ours !), Michel Strogoff entre dans le corps des courriers du tsar, à l’âge de 25 ans, avec le grade de capitaine. A l’invasion tatare de la Sibérie, le tsar lui confie la mission de transmettre une requête au grand duc qui se trouve à 5500 km de Moscou, à Irkoutsk, près du lac Baïkal. Le roman narre son long périple, semé d’embûches. Il va ainsi traverser la Russie d’Ouest en Est, rencontrer de redoutables personnages, et déjouer de nombreux pièges. Ceux notamment du traître russe Ivan Ogareff, qui dirige la garnison d’Omsk et qui s’est mis au service de Féofar-Khan, le chef des tatars.
Omsk est la ville de Michel Strogoff. Elle n’est pourtant pas la plus connue des étapes de notre voyage. Septième ville de Russie (1,2 million d’habitants) et deuxième de Sibérie, fondée en 1716, Omsk a été pendant presque un siècle la capitale de la Sibérie occidentale, statut qu’elle a perdu au profit de Novossibirsk en 1921. Située sur la rive droite de l’Irtych (4248 km, affluent de l’Ob !), à une centaine de kilomètres du Kazakhstan, la ville est aujourd’hui un centre industriel majeur. Omsk est aussi une ville qui conserve un centre historique, avec de belles demeures des XVIIIe et XIXe siècles, alignées notamment le long de l’avenue Lénine. Le joyau de la ville est la cathédrale de la Dormition, consacrée en 1898. Détruite par les soviétiques en 1935, elle a été rebâtie à l’identique entre 2005 et 2007. Elle est considérée comme un des plus beaux exemples d’architecture russe.