La démesure sibérienne

Lundi 3 juin 2019 – Depuis que nous avons franchi l’Oural jeudi 30 mai, depuis que nous sommes en Asie, nous sommes entrés dans une autre dimension, un monde à une échelle qui n’est pas tout à fait celle à laquelle nous sommes habitués, nous, Européens. Nous sommes désormais dans le pays de la démesure.

Avec plus de 13 millions de km², la Sibérie représente 77 % de la surface de la Russie et couvre 24 fois la superficie de notre chère France. 7375 km séparent Ekaterinbourg, la première ville sibérienne sur notre itinéraire, de Vladivostok, notre étape ultime, sur le Pacifique (7375 km, par la voie routière la plus directe !). Pour faire une comparaison, 7375 km, c’est 5 fois la distance routière la plus longue en France métropolitaine (1501 km, du Conquet dans le Finistère, à Menton dans les Alpes-Maritimes).

La Sibérie Occidentale, que nous découvrons aujourd’hui entre Tobolsk et Omsk (685 km), présente un relief relativement plat (avec des altitudes qui dépassent rarement les 100 mètres) et offre une alternance de taïgas épaisses et de terres agricoles, mal drainées, truffées de lacs et de marécages.

Dans une grande partie de la région le sol est gelé en permanence à faible profondeur (c’est ce qu’on appelle le pergélisol), ce qui contribue à accentuer le phénomène de stagnation des eaux en surface et contribue à la pauvreté des sols. Seul le Sud de la Sibérie Occidentale est constitué de terres particulièrement fertiles.

Après une pause déjeuner à Ichim, à seulement 95 km de la frontière du Kazakhstan, nous faisons étape pour 2 nuits à Omsk. Nous sommes dans le bassin de l’Irtych, une rivière de 4200 km, une longueur qui symbolise parfaitement toute la démesure sibérienne !

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