Ekaterinbourg, le destin tragique des Romanov

Vendredi 31 mai 2019 –  C’est en Asie que nous nous levons ce matin, à Ekaterinbourg, nommée en l’honneur de l’épouse de Pierre-le-Grand, l’impératrice Catherine. La ville fut fondée en 1723 dans le prolongement de la route Moscou-Kazan, à proximité d’un des cols les plus bas franchissant l’Oural. L’Oural tout proche offrant d’importantes ressources minières (minerai de fer et de charbon notamment), Ekaterinbourg devint alors le centre de l’industrie métallurgique de la Sibérie.

Aujourd’hui, Ekaterinbourg, appelée Sverdlovsk pendant toute la période soviétique (de 1924 à 1991), est, avec 1,4 million d’habitants, la 4e ville de Russie après Moscou, Saint-Pétersbourg et Novossibirsk.

Ekaterinbourg tient une place particulière dans l’Histoire de la Russie. Pendant la Révolution russe, Nicolas II, qui avait abdiqué en mars 1917, fut déplacé en Sibérie, à Tobolsk, pour le mettre à l’abri des débordements à Saint-Pétersbourg. La victoire bolchévique transforma son exil à Tobolsk en détention à partir de mai 1918, à la villa Ipatiev à Ekaterinbourg. C’est dans cette maison que le dernier tsar, Nicolas II, la tsarine Alexandra, leurs filles Maria, Olga, Tatiana et Anastasia, ainsi que le tsarévitch Alexis, furent exécutés dans la nuit du 16 juillet 1918. Leurs dépouilles furent transportées à quelques kilomètres de là, pour être brûlées. A cet emplacement, aujourd’hui appelé Ganina Yama, ont été construites, en 2000, 7 chapelles, une pour chacun des membres de la famille impériale assassiné. Quant à la maison Ipatiev, le théâtre du drame, elle fut détruite en 1977, une destruction menée par un certain Boris Eltsine, alors Premier secrétaire du parti communiste de Sverdlovsk. A son emplacement, a été élevée la monumentale église de Tous-les-Saints (ou église du Sauveur) qui commémore la canonisation des Romanov par l’église orthodoxe russe en 2000.

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