A Tioumen, pour remettre les gaz

Samedi 1er juin 2019 – Nous voici à Tioumen ce midi, après avoir parcouru, sur les routes de Sibérie, les 330 km qui nous séparent d’Ekaterinbourg. Nous sommes désormais dans une « autre » Russie, plus provinciale, de plus en plus éloignée du centre névralgique (et donc du pouvoir politique et économique) du pays. Moscou est désormais à 2114 km.

Tioumen est excentrée. La ville est pourtant un des poumons économiques de la Russie. Son destin a changé en 1948 avec la découverte d’importants gisements de pétrole dans la région. Le boom économique qu’elle a généré dans les années 50 et 60, a entraîné un rapide développement démographique, qui se poursuit encore aujourd’hui, très rapidement même (en 2013, la ville comptait 634.000 habitants contre 542.000 en 2006). Tioumen est l’eldorado pour de nombreux Russes qui viennent chercher ici des salaires bien plus élevés que dans le reste du pays. Si les gisements d’hydrocarbures sont répartis dans tout l’oblast de Tioumen, un territoire vaste comme 3 fois la France, s’ils sont donc parfois très éloignés, les grandes compagnies russes, Youkos, Gazprom ou LUKoil, ont leurs bureaux à Tioumen où travaillent notamment de nombreux scientifiques. Ce qui en fait aujourd’hui la ville de Russie ayant les plus hauts revenus par habitant.

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