Nijni-Novgorod, la cité de l’exil a repris des couleurs

Lundi 27 mai 2019 – Nous sommes à Nijni-Novgorod ce matin, un nom lié à celui de Michel Strogoff, le héros de Jules Verne, qui devait embarquer ici sur un bateau à destination de Perm, étape sur son long voyage pour rallier Irkoutsk. La ville est une vieille cité russe, fondée en 1221 au confluent de la Volga avec son affluent l’Oka. Ville fermée pendant toute la période soviétique, Nijni-Novgorod portait alors le nom de Gorki (de 1932 à 1991) d’après l’écrivain Maxime Gorki, né ici en 1868. Maxime Gorki était un membre éminent de la nomenklatura soviétique, et participa à la propagande du régime. Il était l’écrivain soviétique par excellence, jusqu’à sa mort en 1936. Interdite aux étrangers, elle était une cité d’exil pour les opposants au régime. Gorki fut ainsi choisie pour l’exil forcé d’Andreï Sakharov, le célèbre dissident, père de la bombe H soviétique, dont l’esprit critique à l’égard du régime lui valut une mise à l’écart que les médias occidentaux, alimentés par les informations transmises par sa femme Elena Bonner, avaient, à l’époque, largement relayé à l’opinion publique mondiale. Andreï Sakharov s’était notamment élevé contre l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan.

Aujourd’hui 5e ville de Russie avec plus d’un million d’habitants, Nijni-Novgorod est une ville vivante qui a repris des couleurs ces dernières années. Et notamment les couleurs de l’équipe de France de football venue ici, dans le nouveau stade de football de Nijni-Novgorod, se qualifier contre l’Uruguay pour les demi-finales jouées quelques jours plus tard à Saint-Pétersbourg.

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