Au pays de la mère Zlota et du père Gélisol

Mercredi 19 juin 2019 – Nous voici aujourd’hui en Transbaïkalie (que les Russes appellent Zabaïkalie), région immense, aussi vaste que la Suède (le 5e plus vaste pays d’Europe), que nous traversons jusqu’à sa capitale Tchita, notre étape du jour. La région est vaste mais la présence humaine se fait de plus en plus rare. La Transbaïkalie compte à peine un million d’habitants, dont plus d’un tiers vit à Tchita. La densité de population y est très faible, 2,3 habitants au kilomètre carré ! C’est la réalité géographique de l’Extrême-Orient russe qui va nous accompagner jusqu’à notre arrivée à Vladivostok.

La région partage une frontière avec la Mongolie et avec la Chine (près de 1000 km avec la Mandchourie). Les relations sino-russes sont plutôt détendues depuis quelques années, à tel point d’ailleurs que les armées russes et chinoises s’accordent régulièrement sur des manœuvres militaires communes en Transbaïkalie. Ce fut notamment le cas en septembre 2018, plus de 3200 soldats chinois ayant passé la frontière dans le cadre des gigantesques manœuvres Vostok. Plus de 300 000 soldats russes y auraient participé !

La réalité géographique de l’Extrême-Orient russe est liée à son climat, glacial l’hiver, les courts étés ne permettant pas au sous-sol de dégeler. C’est le phénomène géologique du pergélisol (permafrost en anglais), ce que les Russes appellent merzlota. Le sol est constamment gelé à une profondeur de l’ordre de 50 cm à 1 m. Au-dessus de ce pergélisol, le sol est seulement gelé en hiver mais dégèle à la belle saison, ce qui permet le développement de la végétation. Les paysages de la Transbaïkalie sont très marqués par ce phénomène qui touche près de la moitié du territoire russe.

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