12/06/2017 : Irkoutsk, ce n’est pas la mer à boire

Ca y est, nous y sommes ! Après une nuit et 1087 km à bord du Transsibérien, nous sommes arrivés à Irkoutsk. Une ville mythique que nous connaissons grâce à Jules Verne et Michel Strogoff, le messager du tsar qui devait prévenir le grand duc de l’arrivée des hordes tatares menées par le traître Ivan Ogareff.

Irkoutsk est une ville ancienne, fondée en 1652, avant même Saint-Pétersbourg. L’Histoire de la ville est, depuis ses débuts, associée à l’exil. En 1753, lorsque la peine de mort est abolie, une nouvelle punition est introduite, la « mort politique ». Le condamné est privé de tous ses privilèges sociaux et politiques, et envoyé en exil en Sibérie. C’est grâce à ces exilés, notamment les aristocrates qui menèrent la tentative de coup d’État militaire à Saint-Pétersbourg le 26 décembre 1825 afin d’obtenir du futur empereur Nicolas Ier une constitution (on les appelle les Décembristes), que la ville est devenue très tôt un foyer culturel majeur. Leur souvenir est omniprésent à Irkoutsk.

Omniprésent aussi, l’Angara, qui traverse la ville. L’Angara est un long affluent du Ienisseï (1779 km) et, surtout, l’unique émissaire du lac Baïkal. Le Baïkal que nous découvrirons demain, la plus grande réserve d’eau douce au monde, une véritable mer intérieure, située à seulement 66 km de la ville.

Nous aurons à Irkoutsk une petite pensée pour Rudolf Noureev, né ici en 1938, et enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Une pensée aussi pour les victimes d’une des pires tragédies qu’ait connue la ville, en décembre 2016, 71 personnes étant décédées à Irkoutsk après avoir consommé un alcool frelaté. Un drame qui a saisi d’effroi toute la Russie.

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