29/05/2017 : Maxime, Andreï et Elena, une Histoire soviétique

Il fait froid ce matin à Nijni-Novgorod. La pluie nous accompagne, presque une chance dans cette ville  de 1,2 million d’habitants, la 5e de Russie. On ne pouvait rêver d’une météo plus propice pour nous plonger dans une ambiance de guerre froide, pendant laquelle, Nijni-Novgorod était une ville fermée, interdite aux étrangers.  Nijni-Novgorod portait alors le nom de Gorki (de 1932 à 1991) d’après l’écrivain Maxime Gorki, né ici en 1868. Maxime Gorki était un membre éminent de la nomenklatura soviétique, et a participé à la propagande du régime. Il était l’écrivain soviétique par excellence, jusqu’à sa mort en 1936.

Ville fermée, Gorki fut du coup choisie pour l’exil forcé d’Andreï Sakharov, le célèbre dissident, père de la bombe H soviétique, dont l’esprit critique à l’égard du régime lui valut une mise à l’écart que les médias occidentaux, alimentés par les informations transmises par sa femme Elena Bonner, avaient, à l’époque, largement relayé à l’opinion publique mondiale. Andreï Sakharov s’était notamment élevé contre l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan. Libéré en 1986, pendant la période de Glasnost, il a pu s’installer alors à Moscou avec Elena Bonner.  Peu de temps avant sa mort en 1989, Andreï  Sakharov a fondé notamment l’association Mémorial, luttant pour la reconnaissance des camps de travail forcé (ou Goulag) en Russie et à l’étranger.

 

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