Archives mensuelles : mai 2017

27/05/2017 : L’or ne vaut plus un kopeck

C’est à une profusion d’or que nous avons eu droit aujourd’hui à Yaroslavl, une ville qui célèbre son anniversaire en ce 27 mai. L’or des coupoles de la cathédrale de la Dormition, au destin tragique, bâtie au XIIIe siècle et dynamitée en 1937 sur ordre de Staline. Reconstruite en 2010, elle brille de mille feux sous les généreux rayons de soleil qui nous accompagnent aujourd’hui. L’or aussi de l’exceptionnelle iconostase du monastère de Tolga, lui aussi fermé pendant près de 60 ans sous l’ère soviétique. L’or enfin, dans l’église du Prophète Élie, dont les murs sont tapissés de fresques remarquables par leur effet décoratif.

C’est une ville au patrimoine religieux exceptionnel que nous découvrons, magnifiquement conté par notre guide Evguenya. Les églises et cathédrales sont si caractéristiques qu’elles sont désignées sous l’appellation d’Ecole de Yaroslavl. Le souvenir de Yaroslavl nous accompagnera encore longtemps. Même si une autre merveilleuse cité historique nous attend à Souzdal, notre dernière étape sur l’Anneau d’Or. Avec encore de l’or à profusion. A en croire qu’en Russie, l’or ne vaut pas un kopeck !

26/05/2017 : Saint Serge, plié pour nous

Nous quittons Moscou ce matin en direction de Yaroslavl, étape sur l’un des plus beaux itinéraires touristiques en Russie, l’Anneau d’Or. L’Anneau d’Or est une petite région de terre noire particulièrement fertile. Elle a joué un rôle considérable dans le développement économique de la Russie. La richesse des terres explique pourquoi cette zone fut occupée dès le Moyen-âge. Au cœur de cette région, Vladimir, Rostov-le-Grand et Souzdal connurent un essor exceptionnel dont témoignent les nombreux monuments du XIIe au XVIIe siècles.
Notre première visite de la journée n’est qu’à 80 km au Nord de Moscou. Serguiev Posad, appelée Zagorsk de 1930 à 1991, abrite un important monastère orthodoxe, élevé au rang de « laure » (deux monastères ont ce titre dans toute la Russie, trois en Ukraine, deux en Grèce et un en Palestine). Il fut fondé par Serge de Radonège, saint patron de la Russie, au milieu du XIVe siècle. Il est un haut lieu de pèlerinage orthodoxe et, en particulier, la cathédrale de la Sainte-Trinité qui abrite la tombe de Serge de Radonège. Parmi les autres bâtiments du complexe, ceint de hauts murs, se dresse la cathédrale de l’Assomption, principale église du monastère, avec ses cinq dômes, un doré et les quatre autres d’un bleu intense constellé d’étoiles dorées.
Autre visite du jour, Rostov-le-Grand, que nous atteignons dans l’après-midi. Situé au centre ville, le long des rives du lac Nero, le kremlin, un des joyaux de l’Anneau d’Or, est un des plus beaux témoignages de la richesse de l’architecture russe ancienne. La vue des bulbes de ses églises, verts ou argentés, est saisissante.
C’est à Yaroslavl que s’achève notre journée, au confluent de la Volga et de la Kotorosl, un de ses affluents. Nous sommes désormais à 282 km au Nord de Moscou.

25/05/ 2017 : Moscou secrète, Moscou festive

Nous poursuivons aujourd’hui notre découverte de la capitale russe par une plongée insolite dans la Moscou souterraine. Nous visitons un des bunkers que Staline fit construire pendant la guerre. A en croire les experts, les autorités russes en auraient construit plus de mille à l’Est de Moscou. Celui d’Izmailovo que nous visitons aujourd’hui, à une quinzaine de minutes du centre ville en métro, fut construit dans les années 30. Staline y aurait vécu un mois en novembre 1941, avec seulement 3 téléphones pour joindre le KGB, les quartiers généraux et le gouvernement. Le bunker pouvait accueillir jusqu’à 1000 personnes et des équipements militaires sur une surface de 300 000 m². Depuis ce bunker, Staline pouvait se rendre directement au Kremlin grâce à un tunnel de 17 km. Nous y découvrons la salle de conférence, le bureau de Staline, les plans d’attaques et de défenses de 1941, des objets personnels lui ayant appartenu. Le restaurant géorgien du bunker rappelle que Joseph Djougachvili Staline était né à Gori, en Géorgie, république du Caucase devenue soviétique en 1921.
La visite de la « Moscou souterraine » se poursuit dans le métro, considéré à juste titre comme un des plus beaux au monde. Les tunnels du métro de Moscou sont très profonds et la plupart de ses stations sont riches en ornements, avec leurs remarquables exemples de l’art de l’époque du réalisme socialiste. Le métro de la capitale russe compte 203 stations réparties sur 12 lignes et 339 km de voies. La plus belle ligne est la ligne n°5, une ligne encerclant le centre de Moscou, primordiale aux correspondances dans les itinéraires des passagers. Cette ligne est une des plus anciennes, construite entre 1950 et 1954. Nous y visitons quelques palais souterrains, dont la station Komsomolskaya et ses magnifiques mosaïques, la station Kievskaya, située sous notre hôtel…
En soirée, notre découvrons la « Moscou festive ». La capitale russe est une ville de théâtres, d’opéras (dont le célèbre Bolchoï qui est une des scènes lyriques les plus prestigieuses au monde). C’est au cirque que nous passons une excellente soirée. Le cirque occupe une place spéciale dans la vie artistique à Moscou. Il s’inscrit dans la longue tradition du cirque russe. En 1702, le tsar Pierre le Grand fît construire un théâtre sur la Place Rouge où se produisaient acteurs et clowns. En 1880, le premier édifice dédié à cet art fut construit sur le boulevard Tsvetnoy. Populaire dans de nombreux pays, héritage de l’URSS, le cirque de Moscou gère 42 spectacles dans tout le pays : 72 millions de spectateurs assistent chaque année à une de ses représentations.